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Vous avez mal à la tête, aux articulations, ou vous avez attrapé une inflammation après un effort physique ? Vous avez peut-être pris Aleve - ou vous y pensez. Mais est-ce vraiment la meilleure option ? Et que faire si ça ne marche pas, ou si vous avez des effets secondaires ? Beaucoup de gens ne savent pas qu’il existe d’autres solutions, souvent moins chères, aussi efficaces, voire mieux tolérées.
Qu’est-ce que l’Aleve ?
L’Aleve, c’est le nom commercial du naproxène, un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS). Il agit en bloquant les enzymes qui causent la douleur, la fièvre et l’inflammation. Il est utilisé pour les douleurs légères à modérées : maux de tête, douleurs menstruelles, douleurs articulaires, tendinites, ou encore les douleurs liées à l’arthrite.
Contrairement au paracétamol, qui ne fait que soulager la douleur, l’Aleve réduit aussi l’inflammation. C’est utile si vous avez un genou enflé ou une épaule douloureuse après un coup. Mais attention : il ne guérit pas la cause, il masque les symptômes. Et il n’est pas sans risque.
La dose typique est de 220 mg toutes les 8 à 12 heures, sans dépasser 660 mg par jour en vente libre. En France, le naproxène est disponible en ordonnance à des doses plus élevées (500 mg), mais l’Aleve en vente libre est souvent la première option que les gens choisissent.
Les alternatives les plus courantes
Si vous cherchez une alternative à l’Aleve, vous avez plusieurs choix. Les trois principaux sont : l’ibuprofène, le paracétamol, et le diclofénac. Chacun a ses forces, ses faiblesses, et ses risques.
Ibuprofène : le plus populaire
L’ibuprofène (Advil, Nurofen, etc.) est probablement le plus connu. Il est aussi un AINS, donc il réduit la douleur et l’inflammation comme l’Aleve. Mais il agit plus vite - en 20 à 30 minutes - et son effet dure 4 à 6 heures. L’Aleve, lui, prend un peu plus de temps à agir, mais dure jusqu’à 12 heures.
Si vous avez besoin d’un soulagement rapide pour une douleur aiguë, l’ibuprofène est souvent plus pratique. Mais si vous voulez une prise moins fréquente - par exemple, pour une douleur chronique comme l’arthrose - l’Aleve peut être plus simple à gérer.
Les deux ont des effets similaires sur l’estomac : irritation, brûlures, risque d’ulcères. Mais des études montrent que l’ibuprofène est légèrement moins risqué pour les reins à long terme que le naproxène, surtout chez les personnes âgées.
Paracétamol : la sécurité avant tout
Le paracétamol (Doliprane, Efferalgan) n’est pas un anti-inflammatoire. Il ne réduit pas l’enflure. Mais il soulage très bien la douleur et la fièvre. Il est souvent la première recommandation pour les personnes ayant des problèmes d’estomac, des antécédents d’ulcères, ou des maladies rénales.
Il est aussi plus sûr pendant la grossesse, et il n’interfère pas avec les anticoagulants comme l’Aleve peut le faire. Le seul gros risque ? Le surdosage. Prendre plus de 4 000 mg par jour peut endommager le foie - même sans symptômes au début. C’est silencieux. Très silencieux.
Si votre douleur n’est pas liée à une inflammation (ex. : migraine, douleur musculaire sans gonflement), le paracétamol est souvent une meilleure première option. Moins d’effets secondaires. Moins de complications.
Diclofénac : puissant, mais réservé
Le diclofénac (Voltarène) est un AINS plus puissant que l’Aleve ou l’ibuprofène. Il est souvent prescrit pour les douleurs sévères : arthrite inflammatoire, sciatalgie, ou douleurs post-chirurgicales.
Il existe en comprimés, en gel, ou en patch. Le gel localisé est particulièrement utile pour une douleur à l’épaule ou au genou : il agit directement sur la zone sans affecter tout l’organisme. Moins d’effets sur l’estomac que les comprimés.
Le hic ? Il augmente le risque de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral, surtout chez les personnes de plus de 65 ans ou ayant des problèmes cardiovasculaires. En France, il est souvent prescrit en courte durée, et seulement si les autres traitements ont échoué.
Comparaison rapide : Aleve vs alternatives
| Substance | Type | Temps d’action | Durée d’effet | Effets secondaires courants | Meilleur pour |
|---|---|---|---|---|---|
| Aleve (naproxène) | AINS | 30-60 min | 8-12 heures | Brûlures d’estomac, risque rénal, hypertension | Douleurs chroniques, inflammation persistante |
| Ibuprofène | AINS | 20-30 min | 4-6 heures | Brûlures d’estomac, maux de tête | Douleurs aiguës, fièvre, enfants |
| Paracétamol | Analgésique | 30-45 min | 4-6 heures | Endommagement hépatique (surdosage) | Douleurs sans inflammation, grossesse, estomac sensible |
| Diclofénac | AINS | 30-60 min | 6-8 heures | Risque cardiaque, ulcères, rétention d’eau | Douleurs sévères, traitement local (gel) |
Quand éviter l’Aleve ?
Vous ne devriez pas prendre d’Aleve si vous avez :
- Un antécédent d’ulcère ou de saignement gastro-intestinal
- Une maladie rénale ou une pression artérielle mal contrôlée
- Une allergie aux AINS (comme l’aspirine ou l’ibuprofène)
- Plus de 65 ans et des problèmes cardiaques
- Pris d’autres AINS en même temps - ça augmente le risque de complications
Et si vous êtes enceinte ? L’Aleve est déconseillé après le 6e mois. Il peut affecter le développement du fœtus et réduire le liquide amniotique. Le paracétamol reste la référence en cas de douleur pendant la grossesse.
Les alternatives naturelles : est-ce efficace ?
Beaucoup cherchent des solutions naturelles : curcuma, huile de poisson, glace, étirements. Certains sont utiles, d’autres sont des illusions.
Le curcuma contient de la curcumine, qui a des propriétés anti-inflammatoires. Une étude publiée dans Journal of Clinical Rheumatology en 2023 a montré que 500 mg de curcumine par jour réduisait la douleur de l’arthrose autant que 800 mg d’ibuprofène, mais avec moins d’effets secondaires. Le problème ? Il faut une dose élevée, et la biodisponibilité est faible sans pipérine (extraite du poivre).
L’huile de poisson (oméga-3) aide à réduire l’inflammation chronique. Mais elle ne soulage pas une douleur aiguë comme une entorse. Elle est plus un complément à long terme.
La glace sur une articulation enflée ? Très efficace dans les 48 premières heures. Les étirements doux ? Excellents pour les douleurs musculaires chroniques. Mais ce ne sont pas des substituts à un traitement médical si la douleur persiste.
Comment choisir la bonne option ?
Voici un guide simple pour décider :
- Douleur avec inflammation ? (gonflement, chaleur, rougeur) → Essayez d’abord l’ibuprofène. Si ça ne suffit pas, passez à l’Aleve.
- Douleur sans inflammation ? (migraine, douleur musculaire, fièvre) → Le paracétamol est plus sûr.
- Douleur chronique (arthrite, tendinite) ? → L’Aleve peut être plus pratique à prendre moins souvent. Mais surveillez votre tension et vos reins.
- Douleur locale (genou, épaule) ? → Essayez d’abord le gel de diclofénac. Moins d’effets systémiques.
- Vous avez plus de 65 ans ou des problèmes cardiaques ? → Évitez les AINS. Privilégiez le paracétamol, et parlez à votre médecin avant tout.
Ne combinez jamais deux AINS. Pas d’Aleve + ibuprofène. Pas d’Aleve + aspirine. C’est un piège courant. Et ça peut vous envoyer aux urgences.
Quand consulter un médecin ?
Prenez rendez-vous si :
- La douleur persiste plus de 10 jours malgré les traitements
- Vous avez des selles noires, des vomissements de sang, ou une urine foncée
- Vous ressentez une faiblesse soudaine, une confusion, ou une pression dans la poitrine
- Vous avez des gonflements aux chevilles ou des essoufflements
Les AINS peuvent cacher des problèmes graves : une hernie discale, une infection articulaire, ou un cancer. Ne vous contentez pas de masquer la douleur. Trouvez la cause.
L’Aleve est-il plus fort que l’ibuprofène ?
L’Aleve (naproxène) dure plus longtemps que l’ibuprofène, donc il peut sembler plus fort. Mais en termes d’intensité de soulagement, ils sont similaires pour la plupart des douleurs. L’ibuprofène agit plus vite, l’Aleve dure plus longtemps. Le choix dépend de votre besoin : rapidité ou praticité.
Puis-je prendre Aleve et paracétamol en même temps ?
Oui, c’est souvent recommandé. Le paracétamol et l’Aleve agissent par des mécanismes différents. Ensemble, ils peuvent offrir un meilleur soulagement que l’un seul. Mais respectez les doses maximales : pas plus de 660 mg d’Aleve et 4 000 mg de paracétamol par jour.
L’Aleve fait-il grossir ?
L’Aleve ne fait pas grossir directement. Mais il peut provoquer une rétention d’eau, ce qui fait gonfler les chevilles ou les mains. C’est temporaire. Si vous avez des antécédents d’insuffisance cardiaque, cette rétention peut être dangereuse.
L’Aleve est-il dangereux pour les reins ?
Oui, surtout si vous le prenez régulièrement, si vous êtes déshydraté, ou si vous avez déjà des problèmes rénaux. Les AINS réduisent le flux sanguin vers les reins. Un usage prolongé peut endommager les reins de façon permanente. Si vous prenez de l’Aleve plus de 10 jours par mois, faites vérifier vos reins par un médecin.
Quelle est la meilleure alternative à l’Aleve pour les seniors ?
Pour les personnes âgées, le paracétamol est la première ligne de traitement. Si la douleur est inflammatoire et que le paracétamol ne suffit pas, un gel de diclofénac appliqué localement est souvent plus sûr que les comprimés. Évitez les AINS par voie orale sauf sous surveillance médicale stricte.
En résumé : ce que vous devez retenir
L’Aleve n’est pas le meilleur analgésique pour tout le monde. Il est utile pour les douleurs inflammatoires chroniques, mais il comporte des risques. Pour beaucoup, l’ibuprofène ou le paracétamol sont des choix plus sûrs, surtout à court terme. Les gels locaux comme le diclofénac offrent une alternative efficace sans les effets systémiques.
La meilleure option, c’est celle qui correspond à votre corps, à votre âge, à vos antécédents médicaux, et à la nature de votre douleur. Ne suivez pas la mode. Ne prenez pas ce que votre voisin prend. Écoutez votre corps. Et si vous n’êtes pas sûr, demandez à un médecin ou à un pharmacien. C’est la seule façon de vraiment vous protéger.
Cybele Dewulf
2 novembre, 2025 - 21:39
Paracétamol pour la migraine, ibuprofène pour l’arthrite, gel pour le genou. Simple. Pas besoin de surcomplexifier. J’ai vu trop de gens mélanger tout ça et finir aux urgences.
fabrice ivchine
2 novembre, 2025 - 23:03
Le naproxène a un risque cardiovasculaire sous-estimé. Les études de la FDA de 2021 montrent une augmentation de 20 % des événements thromboemboliques chez les utilisateurs chroniques, même à dose OTC. Et personne ne parle du lien avec l’hypertension pulmonaire. C’est du pipi de chat comparé au diclofénac, mais c’est pas anodin.
Margot Gaye
4 novembre, 2025 - 20:34
Vous écrivez "dose typique de 220 mg toutes les 8 à 12 heures" mais vous oubliez de préciser que c’est la dose maximale autorisée en vente libre en France depuis 2020. Avant, c’était 250 mg. Et vous ne mentionnez pas que la posologie est ajustée selon l’IMC. Ce genre d’article donne une fausse sécurité aux gens.
James Scurr
6 novembre, 2025 - 14:18
Je suis kiné et j’ai vu des gens se taper 3 comprimés d’Aleve par jour pendant 6 mois pour une tendinite. Résultat ? Un ulcère perforé et une insuffisance rénale aiguë. Le corps n’est pas une machine à pilules. Le repos, la physio, et parfois… rien du tout, c’est ce qui guérit. Pas le naproxène.
Et oui, le curcuma avec du poivre noir, c’est pas du woo-woo. J’ai des patients qui ont réduit leur ibuprofène de 70 % en 3 semaines. Pas magique, mais réel.
Denis Zeneli
7 novembre, 2025 - 18:49
On parle de douleur comme si c’était un bug à corriger. Mais la douleur, c’est un message. L’Aleve, c’est comme couper le fil d’alarme de la maison pendant qu’un cambrioleur est dedans. Utile pour dormir, mais ça résout rien. Et si on arrêtait de chercher à étouffer la douleur pour commencer à écouter ce qu’elle dit ?
Je me demande si on n’a pas perdu le sens du corps en voulant tout contrôler avec des comprimés.
Jordy Gingrich
9 novembre, 2025 - 17:40
Je suis allergique aux AINS, donc j’utilise le paracétamol + acupuncture. Mais franchement, le vrai coup de gueule, c’est la rétention d’eau. J’ai pris de l’Aleve pour une entorse, et j’ai gonflé comme un ballon. Mes chaussures, j’ai dû les couper. C’est pas une blague. Le corps n’est pas une éponge. Il faut arrêter de banaliser ça.
Gabrielle Aguilera
11 novembre, 2025 - 00:01
Je viens d’essayer le gel de diclofénac pour mon épaule et j’ai été surprise ! Pas de nausées, pas de brûlures, juste une chaleur douce qui pénètre. J’ai lu que c’est 90% moins de risque pour l’estomac que les comprimés. Et je peux mettre 3 fois par jour sans me prendre la tête. C’est la révolution silencieuse qu’on devrait tous connaître.
Le pire ? Les gens qui croient que "plus fort = mieux". Non. Moins = souvent mieux. Le corps aime la douceur. Pas la brute.